"L'ÉCOLE DES CADAVRES" de LOUIS FERDINAND CÉLINE (3ème partie)

Publié le par Zoso

 

LOUIS–FERDINAND CÉLINE


L'ÉCOLE DES CADAVRES


3eme partie




Il nous l’a pas envoyé dire. Il nous l’a proclamé tout haut, très ouvertement, bien franchement, Monsieur le Maréchal Pétain. Qu’est-ce qu’il risque ?« Anciens combattants ! Garde à vous ! Grogneugneu ! Ça roupille ? Ça ronfle dans les rangs ? La Paix vous amollit ! Vautrés ! La vaillance est minée ! Minables ! Vous voilà corrompus par les satisfactions matérielles ! par les délices de la Victoire ! Fixe ! Merde ! Foutre sang ! C’est trop écœurant de vous voir jouisseurs de la sorte ! Ça peut pas durer ! C’est pas supportable ! Faut des épreuves ! Alignement ! Redressement fameux ! Le sort de la France est entre vos mains ! Ça va mal ! Énergie sacrée ! Fixe ! Garde à vous ! Ça va ! Communion des âmes ! Patrie ! À vous ! Ça va jaillir les étincelles ! Je m’en occupe ! Communion des mobilisés ! Patrie ! Garde à vous ! À vos rangs ! Combattants ! Le sort de la France !... » — Pardon ! Pardon ! Monsieur le Maréchal ! Petite minute ! Vous troufignolez à plaisir, Monsieur le Maréchal, les bonnes raisons, les mauvaises causes ! Vous confusionnez très vachement ! Pervers Maréchal ! C’est pas possible d’avaler des vraies monstruosités pareilles, vous atigez horriblement, Monsieur le Maréchal ! faut bien qu’on vous le dise ! Le sort de la France ? Il est pas du tout, [69] du tout entre les mains des combattants, Monsieur le Maréchal ! pas plus des anciens que des nouveaux ! Repos ! Repos ! Le sort de la France, il est entre les mains des Juifs, précisément, de ces bons Messieurs Lœb, Barush, Roosevelt, Rothschild, Montagu Norman, Sinclair, de la belle “Intelligence”, pour votre Service !... d’encore plus complotiques rabbins, Sassoon Lange, Litvinof, Weiss… Mais les anciens combattants, dans toute cette histoire, pas plus que les nouveaux d’ailleurs, ils ont rien à voir du tout… Dans la terrible goupille, ils comptent pour des nèfles ! Ils ont qu’à se laisser berner, propulser, dociles, basculer dans les grands massacres, la tambouille au sang qui mijote aux quatre coins du monde, toute leur viande au dépeçage, à pleins charniers affranchisseurs, engrandes fournaises à Judas, servis chauds à la mitraillette, à la ravigote d’ypérite ! On leurdemande pas la couleur de leurs garde-robes. Ça suffit de leurs fascicules ! Trêve d’impertinences !

"Ils promettent, ils rient, tout est dit."
César : les Celtes.

Parlons un peu sérieusement. Parlons un peu de notre avenir. Elle va durer combien d’années la prochaine “dernière” ? La reder des ders ?... Dix ans ça semble un minimum. Les spécialistes nous rencardent qu’ils ont fait des progrès splendides en armes défensives, mais qu’ils sont beaucoup moins fiers des engins d’attaque. En comparaison c’est loupé. Les offensives caneront pour sûr, figeront, cafouilleront dans les barrages. C’est écrit. Voyez l’Espagne… Les mitrailleuses nouveau régime, sont invincibles, infranchissables. Donc des hostilités très longues, très coûteuses, très meurtrières, très pâteuses, anéantissantes pour tout dire. La prochaine nous coûtera au moins dans les vingt-cinq millions de morts, tant civils que militaires. C’est moins qu’on peut estimer, par mitrailles, bombes, insurrections, épidémies, etc… C’est le minimum optimiste pour la France vaillante, cocue et pas éternelle. Nous aurons trois, quatre et cinq fronts pour déployer nos héroïsmes, de la vraie gâterie. Que nous sortions vainqueurs ou vaincus de ces fariboles, le résultat sera le même pour nous. Strictement réduits à zéro, France anéantie par disparition des Français ! Ils ont beaucoup trop saigné, les Français, depuis 89. Ils perdent [71] cent mille soldats par an, par malthusianisme. Ils ne font plus d’enfants. Une guerre par-dessus le marché ?Ça sera pas la vraie “lutte finale”, ça sera la boucherie terminale, la folle saignée torrentielle, démentielle, exhaustive. L’hémorragie à blanc. Moi je peux bien donner mon pronostic, je suis médecin, j’ai le droit. L’issue de la prochaine on s’en fout, puisque de toutes les façons, nous serons portés disparus, repassés en cours de route. Ça peut pas nous intéresser, ni la victoire, ni la défaite, puisque de toutes les manières, nous ne verrons ni l’une ni l’autre, nous serons décédés bien avant, emboutis, broyés, émiettés dans les fracasseries enthousiastes, les croisaderies libératrices fantastiquement fulminantes. On retrouvera même pas nos cendres tellement on sera partis violents. Nous disparaîtrons corps et âme de ce territoire, bien avant la dernière bataille la Patrie elle existera plus, fumée ! ça sera des souvenirs de boudins, des fictions épongées au sang. À la fin de la prochaine guerre, on aura vu tellement de choses, il s’en sera passé des si drôles, qu’on se souviendra même plus de ceux qui l’auront commencée, nipourquoi ils l’ont commencée… Ils existeront plus les Français, ce sera pas une très grande perte, des hurluberlus si futiles, si dégueulassement inflammables pour n’importe quelle connerie.

Nous disparaîtrons corps et âme de ce territoire comme les Gaulois, ces fols héros, nosgrands dubonnards aïeux en futilité, les pires cocus du christianisme. Ils nous ont pas laissé vingt mots de leur propre langue. De nous, si le mot “merde” subsiste ça sera bien joli.

Avec notre natalité déjà si piteuse, d’aztèques, de décadents risibles, notre biologie chancelante, nos métissages dégradants, notre rabougrisme spirituel, notre alcoolisme épanoui, nous ne pouvons nous payer à aucun prix le luxe d’une autre guerre. C’est classé. La guerre pour nous, n’importe quelle guerre, malheureuse ou victorieuse, c’est tout pareil, c’est du suicide. La prochaine mobilisation, une de trop, on pourra bien l’encadrer, ça sera notre “Faire-Part” ! “Faire-Part-National” ! dans l’Union nationale, pour la Conscience universelle. Notre population autochtone, déjà si dangereusement abâtardie par les croisements négroïdes, afro-asiatiques, les apports de juifs tordus, le confusionnismemaçonnique, la trahison raciale, la dégénérescence érigée en religion sublimement humanitaire ne résistera pas à deux années de systématiques tueries. Les Français, dès le premier jour, dès la gare de l’Est, s’en iront littéralement fondre dans la catastrophe, on n’en retrouvera plus la trace. Encore une autre épuration comme celle de 14 et c’est la fin du cheptel. La Gaule “chevelue” ! comme ils l’appelaient, et puis la “Gaule chauve”, elle deviendra la “Gaule des cimetières”. Tout simplement. Feu l’indigène sera départi sans le moindre espoir de retour. [73] Il fallait bien le dire à la fin. Ça peut pas servir à grand’chose, mais c’est agréable.

Au point où nous en sommes, dans l’extrême péril racial, biologique, en pleine anarchie, cancérisation fumière, où nous enfonçons à vue d’œil, stagnants, ce qui demeure, ce qui subsiste de la population française devrait être pour tout réel patriote infiniment précieux, intangible, sacré. À préserver, à maintenir au prix de n’importe quelles bassesses, compromis, ruses, machinations, bluffs, tractations, crimes. Le résultat seul importe. On se fout du reste ! Raison d’État ! la plus sournoise, la plus astucieuse, la moins glorieuse, la moins flatteuse, mais qui nous évite une autre guerre. Rien ne coûte du moment qu’il s’agit de durer, de maintenir. Éviter la guerre par-dessus tout. La guerre pour nous, tels que nous sommes, c’est la fin de la musique, c’est la bascule définitive au charnier juif. Le même entêtement à résister à la guerre que déploient les Juifs à nous y précipiter. Ils sont animés, les Juifs, d’une ténacité atroce, talmudique, unanime, d’un esprit de suite infernal et nous ne leur opposons que des mugissements épars. Nous irons à la guerre des Juifs. Nous ne sommes plus bons qu’à mourir. Nous voici parvenus à ce degré d’hébétude, de décrépitude abjecte, où même l’instinct de conservationnous abandonne, nous l’avons dégoûté. Plus un seul patriote en France. Tous vendus, trouillards, pourris, [75] éperdus d’honneur soi-disant, transis de pétoche maçonnique, de toutes les trouilles, trouille des Juifs, trouille de louper un nougat, trouille de perdre l’appétit, le sommeil, la transpiration, la petite amie, la concierge, le facteur, la jaquette, le petit ami, le demi-tarif, mes civilités empressées, la queue pluvieuse au cinéma, leur petite tête, une plusénorme légion d’honneur. Comme patriotes nous n’avons plus, patentés, que ce terrible ramassis de Vénérables en rupture, maréchaux ou pas, Commissaires priseurs en toutes Urnes, Comiteux académiciens, perclus à prébendes, fantoches infiniment repoussants, ventriloques pour toutes trahisons, encaisseurs en tous bicornes, absolument plus regardables de la calvitie aux éperons. Mais çacause, ça n’arrête pas, ça chevrote, ça beugle, ça redonde d’un vent dans un autre. Ça obstrue tout. Ça obstrue tout. C’est l’infini d’allées, venues, de la Tribune aux Cimetières. Procureurs assermentés pour toutes boucheries historiques. Comme ces moutons à la Villette spécialement dressés, les“doubleurs”, qui mènent leurs copains au tranchet indéfiniment, à la ribambelle, par tous les couloirs, bêlants…

Vous n’allez pas demander quand même à Messieurs Bedain, Suez-Weygand, Lebrun, Daladier, Cachin, et tous autres, de se mettre un beau jour, d’un coup, à penser différemmentde l’Intelligence Service ? Pourquoi pas la Lune ? Ou la fermeture des Loges ? Ils ne peuvent être que d’accord sur tous les problèmes essentiels ! Ils pensent comme l’Opinion Publique, ces redondants, longévitants Messieurs, comme la Conscience universelle, exactement commeParis-Soir, l’Humanité, le Figaro, Regards, Candide, Marie-Claire, la Croix, l’Officiel. Ils pensent tout à fait de même sur toutes les questions primordiales, comme tous les gens bien de France, comme Messieurs La Rocque, Wendel, Marin, Rothschild, Mendel, Doriot, Mauriac, Lebrun, Thorez, comme Messieurs Lazare, Verdier, Jouhaux, Stern, Bader, Dimitrof… En somme comme le Pape. C’est un chœur ! c’est un ensemble ! Tous conformes très exactement, dans la juste note, admirables conformistes, avec des petites variantes bénignes. Ils parlent de tout, ces éminents, sauf des choses qui nous intéressent… Et avec quelle éloquence ! pertinence ils causent de rien ! Ils restent conformes au silence, à la grande directive youpine, à l’Intelligence Service, c’est leur business le silence. Ils parlent que pour ne rien dire. Ils sont payés, ils [77] sont gâtés, ils sont gavés pour ne rien dire. C’est que du silence leurs paroles. Ils ont tous le mêmetéléphone, et puis, au fond, le même programme. Quand ce sera le moment de la guerre, ils écouteront venir les ordres. Ils exécuteront sans férir, intégralement, à plein zèle, toujourssilencieux bruyamment, ébahissants de discours. Ils signeront les envois de viande, les livraisons d’effectifs avec une conscience impeccable, à l’Heure des Combats, tant que çapourra. On est bons comme l’aloyau nous, dans la boutique conformiste.

Les Français à l’étranger loin de se rechercher, s’évitent, se haïssent, sedéchirent tant qu’ils peuvent. Aucun sens de solidarité. Pendant les occupations étrangères ils se dénoncent. Dans nos démocraties larbines, ça n’existe plus les chefs patriotes. En lieu et place c’est des effrontés imposteurs, tambourineurs prometteurs “d’avantages”, de petites et grandes jouissances, des maquereaux “d’avantages”. Ils hypnotisent la horde des “désirants”, aspirants effrénés, bulleux “d’avantages”. Pour l’adoption d’un parti, d’un programme, c’est commepour le choix d’un article au moment des “réclames”, on se décide pour le magasin qui vous promet le plus “d’avantages”. Je connais moi des personnes, des véritables affranchis qui sont en même temps marxistes, croix-de-feu, francs-maçons, syndiqués très unitaires et puis malgré tout, quand même, encore partisans du curé, qui font communier leurs enfants. C’est des camarades raisonnables, pas des fous, qui veulent perdre dans aucun tableau, qui se défendent à la martingale, des Idéologues de Loterie, très spécifiquement français. Quand ça devient des racailles pareilles y a plus besoin de se gêner. C’est du temps perdu. Des efforts pour le caca… tout à fait inutiles… Plus de mystique possible. Aucun rétablissement possible. C’est fini. Culbute. Même tabac d’ailleurs, droite ou gauche. Que des boyaux avides partout. Juste des conflits d’égoïsmes, implacables, que les Juifs admirablement truquent, tripatouillent, irritent, [79] enflamment, étouffent, embringuent, tarabiscotent à leur profit. La conjuration juive mondiale seule véritable réussite de notre civilisation. Nous n’avons plus de patriotes. C’est un regret de bétail, on en a presque jamais eu de patriotes. On nous a jamais laissé le temps. D’une trahison dans une autre, on a jamaiseu le temps de souffler… D’une guerre dans une autre… On nous a toujours trafiqués, vendus comme des porcs, comme des chiens, à quelque pouvoir hostile pour les besoins d’une politique absolument étrangère, toujours désastreuse. Nos maîtres ont toujours été, à part très rares exceptions, à la merci des étrangers. Jamaisvraiment des chefs nationaux, toujours plus ou moins maçons, jésuites, papistes, juifs, selon les époques, les vogues du moment, dynasties, mariages, révolutions, insurrections, tractations, toujours des traîtres en définitive. Jamais nos chefs n’ont eu les mains très nettes. Les Mazarins, les demi-Talleyrands, les sous-Mirabeaux, les Vergennes, les Briands, les Poincarés, Jaurès, Clemenceaux, Blums abondent dans notre histoire. Nous sommes les snobs, les engoués d’une certaine forme d’anéantissement par traîtrise.

De nos jours, toute la vaillance, l’exultance, le frénétisme de nos meneurs, preux “redresseurs”, “rétablisseurs” patriotiques, maréchaux ou pas maréchaux, consiste à renchérir encore sur la tradition de traîtrise, à procurer fanatiquement, plus économiquement encore, si possible, des viandes françaises guerrières aux gouvernements étrangers. La fonction paye admirablement. Marché conclu, ils n’ont plus nos maîtres “redresseurs” qu’à se laisser porterde gloire en gloire, plus qu’à se régaler toujours plus éperdument, effrontément, à s’en foutre des bâfrées terribles, à pleins râteliers, toujours plus copieuses, mieux garanties par l’État, superpontifiantes, à s’en faire éclater toutes les sous-ventrières et puis encore d’autres prébendes, cumuls, tantièmes, légions, cordons ! Ça va ! ça vient ! Ça fonctionne les honneurs, les consécrations ! Des pourlichages à plus finir en d’autres fentes moult conciliables ! De plus en plus Vénérables ! Des caresses partout ! Des “fourrées” [80] invincibles ! De la P. P. aux Invalides, de l’Élysée au Panthéon. N’ont en France jamais réussi que les traîtres, les saltimbanques, et les donneurs. Peuples creux.

Il règne sur tout ce pays, au tréfonds de toute cette viande muselée, un sentiment de gentillesse sacrificielle, de soumission, aux pires boucheries, de fatalisme aux abattoirs, extraordinairement dégueulasse. Qui mijote, sème, propage, fricote, je vous le demande, magnifie, pontifie, virulise, sacremente cette saloperie suicidaire ? Ne cherchez pas ! Nos farceurs gueulards imposteurs Patriotes, notre racket nationaliste, nos chacals provocateurs, nos larrons maçons, internationalistes, salonneux, communistes, patriotes à tout vendre, tout mentir, tout provoquer, tout fourguer, transitaires en toutes viandes, maquereaux pour toutes catastrophes. Patriotes pour cimetières fructueux. Des vrais petits scorpions apocalyptiques qui ne reluisent qu’à nous faire crever, à nous fricoter toujours de nouveaux Déluges. De notre petite vie personnelle, de notre vie nationale, ils se branlent effroyablement. C’est le cadet de leur souci. Inutile de dire ! Ils se doutent même pas que ça existe ! Nous ne tenons aucune place dans leurs préoccupations sauf pour nous à la pipe. Ça leur paraît même infamant, trivial, révoltant, cette manie d’être renseignés, cette folie qui nous pousse àdemander le pourquoi l’on se tue ? Des chichis devant l’abattoir ? C’est une vraie ignominie anti-démocrate ! anti-humanitaire, anti-progressiste, [82] anti-tout ! Notre petite vie personnelle leur est bien égal, à plus forte raison notre existence collective. Je parle pas de la race, ils se pouffent ! Pas la moindre place nous tenons dans l’esprit entreprenant de nospatriotes à tout faire. Ça les embarrasse jamais ce qu’on va devenir nous autres, dans les fantasias de la guerre, ça leur semble moins que rien comme contingence, y a pas pire aristocrate qu’un Vénérable franc-maçon pour le détachement des choses de nos viandes. Pour des patriotes bien placés, judaïques, y a que la gloire qui compte, la fière tradition de vaillancefrançaise. Notre peau ? C’est jamais la leur qu’on crible ! Ça leur paraît monstrueux despréoccupations pareilles pour des écartelés prochains ! Des véritables insultes que toutes ces rages d’explications ! Ces scrupuleuses ! Ces analyses ! Ces farfouillages plus que douteuxdans les dessous patriotiques ! Ils se formalisent. Ils nous traitent d’obscènes. Dans le bastringue aux pires tapins, dans les plus ramoneux bordels, y a des questions qu’on ne pose jamais, des mots qu’on peut pas se permettre. Toujours, partout, y a de l’étiquette, il faut connaître, il faut se souvenir.

Si j’étais maire de Paris, je ferais coller qu’une seule affiche. Si j’étais maître des Écoles,je ferais apprendre qu’une seule leçon. Si j’étais roi des Bistrots, je verserais qu’un seul apéro, mais pour toutes les gueules. Si j’étais prince des Journaux, je ferais passer qu’un seul article. Si j’étais empereur des Chansons, j’en ferais jamais chanter qu’une. Ça serait partout, toujours la même, enbanderoles, en orphéons, en serpentins, en mirlitons, en fredaines phonographiques. Faudrait bien tout de même qu’ils me l’apprennent. Faudrait bien tout de même qu’ils la retiennent ! Qu’ils se l’insurgent ! Que ça lesembrase, que ça les transporte, qu’ils se connaissent plus d’enthousiasme, de ferveur communicative. La prochaine sera la dernière ! Gnières ! Gnières ! Gnières ! Ça sera le suicide de la Nation ! Gnières ! Gnières ! Gnons ! Ceux qu’apprennent rien comprendront ! Gnières ! Gnières ! Gnières ! Tous les cocus plein les wagons ! Gnières ! Gnières ! Gnons ! Au pays n’en reviendra guère ! [84] Gnières ! Gnières ! Gnières ! Tous les cadavres qu’étaient trop cons ! Gnières ! Gnières ! Gnons ! Pour la prochaine gai reguerre ! Gnières ! Gnières ! Gnières ! Pour la prochaine gai ! ris ! donc ! Gnières ! Gnières ! Gnons ! (Ce dernier “Gnons” avec emphase.)

Ce sont les discussions qui tuent les races. La prochaine guerre sera vraiment la dernière ! Gnières ! gnières ! gnières ! Et pour lameilleure des raisons ! C’est que personne n’en réchappera ! Tout sera dit. La Paix par le vide. Un Pacte avec le diable ! Un traité ! Vingt traités ! Qu’on lui refile tous les Juifs ! lesmaçons ! le Pape ! Toute la lyre ! La Paix pour voir venir ! La Paix d’abord ! Nom de Dieu ! Retrouver une confiance, un rythme, une musique à ce peuple, un lyrisme qui le sorte du baragouin juif. Un Dieu ! d’où qu’il vienne ! Une âme ! le corps suivra ! On lui demandera pas son avis ! Ce sera à prendre, ou à laisser. Chasser la mort des esprits, l’emmener au diable, broyer les têtes qui résistent, lesacharnés du bavardage. Autrement c’est la culbute, victorieux ou vaincus, même bouillon. Écrabouillée, triturée, dépecée vive sur cinq frontières, cette triste patrie putasse, mitraillée par devant, derrière, ne sera plus avant trois mois que gazeuse horrifique charogne. Envahie, submergée, déferlée par les invasions de vingt hordes, elle ne s’en relèvera jamais. Retournée, tourmentée, disloquée, débâclée de fond en comble, déchaînée sur cinquante batailles, c’est fatal qu’elle soit occie bien avant la grande victoire. Elle aura tenu qu’un épisode. Il restera rien sous les pilonnages, les piétine-[86]ments des cent mille colonnes, des bombes, des tanks,des offensives de très haut style. Rien du tout. Épongée. Sans compter les turlutaines de l’arrière pourri, les vampires non-combattants, toute la gangrène du “jusque-au-bout”. Nous périrons sous les vainqueurs si c’est les fascistes qui gagnent, allemands, italiens espagnols, mocos. Nous périrons sous nos alliés si c’est leur victoire, la victoire démocratique, la victoire des Juifs. Ça revient exactement au même, d’une façon de l’autre on sera saignés au finish, à blanc. Une autre victoire comme 18 et c’est la fin, la ruée suprême sur lepatrimoine autochtone. La ruée des mille ghettos du monde sur ce qu’il reste de l’Empire franc. Vous m’en donnerez des vaches nouvelles, communistes ! frémissants de juiverie ! cancres extasiés ! farauds cocus ! jobards incoercibles ! poires benêtes ! si vous en rescapez ! S’il en survit un seul de ces effroyables vêpres ! et ça sera miracle ! Vous m’en narrerez de merveilleuses !... Ils joueront vos osselets aux Puces, vous entendez ! vos remplaçants, voshéritiers super-émancipants, vos grands frères de Coalition, vos osselets d’antifascistes, de héros libérateurs. Aux Puces ! Ce sera enfin la bonne vie de Touraine en Côte d’Azur pour toutes les hordes persécutées. Depuis des siècles qu’on leur promet ! Grouilleries afro-asiates, proches-orientales, furioso-démocrates, égalitaristes, justicières, revendicatrices, super-humaines, soviétigènes, tout ça joliment francophage, radiné en trombes à la trompette juive ! la racaille arméno-croate,bourbijiane, valacoïde, arménioque, roumélianesque ! toute la polichinellerie balkane en folle triompherie ventrerie ! Vous serez servis voltigeurs ! La plus gigantesque aubaine decarambouillage jamais vue ! Ça va dévaler en délire après la victoire démocrate dans vossillons, vos campagnes, ça va renverser vos montagnes, tellement qu’ils seront tous empressés de vider, retourner vos bleds ! vos émancipatrices cités ! vos dernières boutiques ! les gars !d’enculer vos fils ! vos compagnes ! Ça sera la nouba Kabalique, le faridon du Paradis pour toute l’écrouellerie youpasse, la grande ruffianerie internationale au ralliement de laMarseillaise ! On va se marrer deux minutes ! Vous serez racornis, [87] tamisés à zéro. Vous serez éteints, vaporisés. Ils sont encore des millions d’autres, et puis encore des millions d’autres, et puis encore des millions, d’absolument pareils aux mêmes, et vous les oubliez toujours, dans vos lyrismes avariés, vos confuseries pérotantes, là-bas tassés qui se consument… des rats frémissants, peladés, pestilents, chassieux, réprouvés, persécutés, nécrophages, martyrs démocrates, qui se rongent de mille envies dans les tréfondsbessarabiens, indoustagènes, kirgizaniques. Pensez !... Pensez toujours à eux ! Ils pensent toujours, toujours à vous ! Toutes les vallées ouraliennes, budipestiques, tartariotes, verminent, regorgent littéralement de ces foisons d’opprimés ! Et que ça demande qu’à foncer, déferler irrésistibles, à torrents furieux, renverser les digues, les mots, les prévenances, votre fol bocage ! et vous l’oiseau cuicuiteur ! noyer tout ! Tous les souks, tous les brousbirs, tous les khans, toutes les kasbahs, tous les sanhédrins, tous les caravansérails, tous les Comitern detous les deltas empuants de toutes les véroleries du monde déverseront d’un seul coup toute leur ravagerie truande, toute l’avalanche démocratique de leurs mécréants en famines depuis 50 siècles sur vos os ! Ah ! ça ira ! Ça ira ! Ça ira ! On nous pendra tous aux lanternes ! Garde à vous, Français ! Garde à vous ! Héroïques ? Oui ou merde ? Faudra-t-il donc vous botter pour vous faire descendre tout de suite au cercueil ? Dans la fière Patrie des charognes ? Je suis-t-y explicite ? C’est pas trop tôt que vous compreniez ! Déblayez un peu la surface ! S’il vous plait ! Laisser toute la place gentiment… On s’énerve à force de vous voir comme ça, vasouilleux, indécis, batifoleux d’un zinc à l’autre… Ça fait pas sérieux… On jase déjà dans les Loges à propos de votre conduite. Ça peut pas s’éterniser… Le Maréchal Pétartarin il a honte de vos petites manières, très matérialistes pour tout dire, il vous trouve préoccupés que d’avantages matériels ! Ah ! Fi ! Ah ! Pouah ! Quelle horreur ! Bande de goujats rebutants ! Vils ingrats anciens combattants ! C’est pas comme M. Suez-Weygand ! Lui au moins il la sauvegarde, la flamme des suprêmes sacrifices ! Il se la rallume pour lui tout seul avec des coupons terribles. [88] Le Maréchal Prétartarin, il veut pas que vous finissiez comme ça lâches, perclus, dans des piteuses morts naturelles ! Il vous commande des garde à vous impétueux ! Tout lauriers qu’il est ! Tout irrésistible Prétartarin ! Le plus enthousiaste gardien des cimetières héroïques français, de toute la Cimetièrerie française. Il est à son apogée dans tous les ossuaires Prétartatin !« À vos rangs ! Garde à vous ! Fantômes ! Je vous inaugure ! Prétartarin des Nécropoles ! Fantômes ! Rassemblement ! »

« M. Daladier vient d’accepter la présidence de la Ligue pour la Protection des Israélites en Europe Centrale. » Les Journaux. À tout prendre je trouve que les Blums sont bien moins dangereux que les Daladiers. Letrèpe il est en confiance avec le genre Daladier, il se dit : « Au moins, celui-là, c’est un vrai Français ! » Voilà qui vous trompe ! Un maçon c’est pas plus français que syriaque, volapuque, ou parpaillot ; c’est un Juif volontaire, un Juif synthétique. Enjuivé jusqu’au noyau, il n’appartient qu’aux Juifs, corps et âme. Il a cessé d’être aryen, d’être des nôtres, au moment précis où il se vendait aux Loges. D’esprit, de cœur, de réactions c’est un étranger, un ennemi, c’est un espion, une bourrique, un provocateur, aux gages de la juiverie mondiale. Dans les secrets de l’Aventure, ou pas du tout dans les secrets, selon son grade et son talent, selon qu’il est près du soleil ou très éloigné, il est quand même juif par-dessus tout. Un maçon ne peut plus comprendre, ne plus obéir qu’à des ordres occultes, des ordres de la juiverie mondiale, de la Banque mondialejuive, de l’Intelligence Service juif.Il aura beau se faire cocoriquer du “national” plein la gueule, ça n’empêchera pas les choses, qu’il est vendu, qu’il est maudit, qu’il est pourri de toutes les fibres, qu’il est aux ordres absolus de l’Internationale juive, de toutes les saloperies secrètes, de la Massacrerie mondiale perma-[90]nente. Traître indélébile, plus ou moins rusé, plus ou moins conscient, perfide, honteux, terrorisé, retors, mais pour ce qui nous concerne, traître, inverti racial, pourrisseur, assassin. Toute l’activité maçonnique aboutit, implacablement, aux grands abattoirs pour Aryens, 93, 70, 14, l’Espagne, la Grande Prochaine. Œuvres du Triangle. Toute l’activité des maçons, superbes ou minimes, consiste à préparer, circonvenir, dresser, enfiévrer les masses aryennes en vue des plus folles hécatombes, de en plus patriotiques, vengeresses, révolutionnaires,croisadières, de plus en plus évidemment cousues de fil blanc. Les Francs-maçons travaillent pour les Juifs, en fourriers, ordonnateurs, propagandistes enragés de la décadence, de la disparition des races aryennes par tueries suicidaires de plus enplus gigantesques, ahurissantes, impitoyables, impeccables. Peu importe le maçon que nous repérons aux commandes, qu’il soit Daladier, Flandin, Ribot, Jouhaux, ou Viviani c’est pour nous du kif d’abattoirs. Blum ne fera ni plus ni moins. C’est le même gang au même tapin. Celui de l’envoi de nos viandes crues, à l’heure prescrite, à l’Heure Juive, aux tueries, aux fantastiques embrasements, aux charniers judaïques de plus en plus fastueux, dits défensifs,dits humanitaires, dits pacifistes, dits libérateurs, dits progressistes, dits communistes, dits anti-nazistes, dits, etc. dits, dits, dits… S’il avait envie de “redresser”, comme il annonçait, Daladier, il avait pas besoin pour ça de se répandre en 500 décrets. Trois suffisaient, très largement. Des bons, des effectifs : 1° L’expulsion de tous les Juifs. 2° Interdiction, fermetures de toutes les Loges et Sociétés Secrètes. 3° Travaux forcés à perpétuité pour toutes les personnes pas satisfaites, dures d’oreilles, etc… Le jour où ces choses-là seront dites, écrites, promulguées noir sur blanc, ça sera possible de se rendre compte que le Président du Conseil est redevenu l’un des nôtres, que les Français sont de nouveau, maîtres chez eux. Pas avant. [91] Jusqu’à la preuve du contraire, dans l’état actuel des choses, nous ne sommes tous, Président compris, qu’une bande de fiotes bien rebutants, une racaille bien courbée, merdeuse, nécrosée, veule à dégueuler, effroyablement abrutie, damnée d’esclavage, de vinasse, de slogans juifs, de la vraie charogne en suspens, du nanan pour toutes les ruées de toutes les meutes à la renifle, une providence pour les chacals de tout l’univers. Une affaire cadavérique monstre. L’union nationale dans ces conditions ne peut, ne doit être, astuce admirable, qu’une Apothéose fossoyante. Vingt millions de morts poings crispés, plus seulement tendus.

Les États fascistes ne veulent pas de la guerre. Ils n’ont rien à gagner dans une guerre. Tout à perdre. Si la paix pouvait encore durer trois ou quatre ans, tous les états d’Europetourneraient fascistes, tout simplement, spontanément. Pourquoi ? Parce que des États fascistes réalisent sous nos yeux, entre Aryens, sans or, sans Juifs, sans francs-maçons, le fameux programme socialiste, dont les youtres et les communistes ont toujours plein la gueuleet ne réalisent jamais. Vous aurez beau regorgez d’or, de cuivre, de blé, de laine, de pétrole, posséder toutes les mécaniques les plus mirobolantes du monde, toutes les richesses, tous les trésors imaginables,si la démagogie travaille vos masses, vous n’arriverez quand même à rien, vous serez pourris au fur et à mesure, vous crèverez de matérialisme, de surenchère. Rien ne vous sauvera. Vous n’aurez le temps de rien faire, sauf des guerres et des révolutions. Vos masses ne vous laisseront aucun répit. Vous ne rencontrerez jamais devant vous que des gueules ouvertes, des langues pendantes. Vous ne construirez, vous n’achèverez jamais rien. Vous n’aurez jamais le temps de rien édifier, vous serez sapés par les ouvriers même de votre œuvre. Vous vous effondrerez dans votre propre chantier, vous n’élèverez que des ruines. Vos masses envieuses, muflisées, rationa-[93]lisées, prosaïsées, enragées de matérialismes, exigeront toujours plusde matière que toutes vos mécaniques, les plus productrices, les mieux tourbillonantes vous permettront jamais de leur distribuer, surtout égalitairement. Vous êtes frits. Rien ne vous sauvera. Vous n’arriverez jamais à joindre les deux bouts. Vous aurez beau promettre, surpromettre, et promettre encore, vous faire éclater de promesses, vous ne contenterez jamais personne. Vous serez toujours distanciés par cent mille autres nouveaux bobards. La rage, le chantage, le délire matérialiste surpasseront toujours et comment ! de cent mille coudées vospires mirages, vos pires engagements, les plus éhontés, les plus culottés, les plus faribolants. Même l’armature de votre boutique sera saccagée en fin de compte. Votre propre système à produire les richesses, l’usine, la mine, les coopératives s’écrouleront, comme tout le reste, sous les assauts du peuple, dans la boulimie délirante populaire. L’imagination matérialiste nous condamne à l’infini dans la destruction, la philosophie matérialiste, la poésie matérialiste nous mènent au suicide par la matière, dans la matière. Tous ces acharnements prosaïques ne sont qu’autant de trucs de la matière pour nousdissoudre, nous rattraper. Les hommes épris de matière sont maudits. Lorsque l’hommedivinise la matière il se tue. Les masses déspiritualisées, dépoétisées, (marteau-faucille et boyau) sont maudites. Monstrueuses cafouilleries, virulentes anarchies cellulaires, vouées dès le chromosome àtoutes les cancérisations précoces, leur destin ne peut être qu’une décomposition plus ou moins lente, plus ou moins grotesque, plus ou moins atroce. Les Mystiques des Républiques ne proviennent d’aucune âme avouable, ce sont les produits honteux de têtes crapautiques, lesjus de quelques épileptoïdes, de quelques camouflés satrapes Kabaliques, en complot de nousdétruire. Pourquoi nous le dissimuler ? Soviets, Démocraties, Franc-Maçonnerie, Républiques faillies, tout autant de lupanars juifs, d’épiceries complotiques à centuple fond, filiales de la grande imposture mondiale, de la fantastique carambouillerie juive, où tout ce que nousapportons d’ef-[94]forts, de valeur, d’espoirs, vient culbuter aussitôt, se résoudre dans l’infection, l’ordure, la charognerie juive. Éperdus de matérialisme, passionnés de “choses”, de luxe, de pondérable, de raisonnable, de bouffable, de roulable, de vendable, de ventrable, la matière nous a muflisés, avilis, banalisés, ahuris, affadis, asservis à en dégueuler de nous connaître. Spirituellement, nous sommes retombés à zéro, atterrants, ennuyeux à périr. Tous nos Arts le prouvent. Depuis la Renaissance, si mécanisante, nous rabâchons à peu près, avec quelques futiles variantes, les mêmes éculeries sentimentales (nos dites éternelles valeurs sentimentales !) Amour ! Re-Amour ! Pas d’Amour ! Plus d’Amour ! La rage du cul sous toutes ses formes : Jalousies… Caresses… Tendresse… Tristesse… sempiternellement… Lahantise “charnaîle”, toute la bandocherie si banalement éjaculatoire travestie mystique ! Ladégueulasserie même ? notre âme ! Toute notre fierté spirituelle ? L’Amour !... Plus d’amour !Re-encore de l’Amour ! Éperdus d’Amour ! Sans jamais nous lasser, sans même plus y penser, sans y croire. Obscènes, grotesques sans le savoir, très pompeusement, machinalement. Leslamas dans toute leur crasse tourbillonnent aussi leurs petits moulins à prières, machinalement, majestueusement.

Le petit chat mutin, lutin, tout bondissant devant la porte, s’y reconnaît bien mieux que nous dans les dix mille secrets du monde. Nous sommes devenus les plus stupides, les plusemmerdants de tous les animaux créés. Pesanteur matérialiste, ankylose dogmatiquepontifiante à fins utilitaires. Tout nous condamne. Nous ne jouons plus avec rien, nous utilisons tout pour plus vite tout détruire. Qu’offrez-vous ? Que promettez-vous ? Juifs réponds-nous ! Je vous offre, cul-bas, des autos ! des radios ! du plein la fraise ! plein la cravate !
plein les mires ! plein les miches ! plein les ouïes ! plein la mitrailleuse ! plein la jalousie ! plein la sépulture ! Vinasse, Borniol, et Circenses.

Ce sont les maçons aux ordres du juif Ximenès qui ont fait guillotiner Marie-Antoinette etLouis XVI. La plus fantastique calomnie maçonnique jamais déclenchée par Israël et menéetambour battant, triomphalement, jusqu’à la lunette de Samson, Juif. Monsieur Veto avait promis ! Madame Veto avait promis ! Vous avez promis, maçons de la Loge 38, bien davantage ! Depuis Veto vous n’avez pas arrêté de promettre, vous avez exalté, fanatisé, enragé la meute de haines égalisatrices, depassions à bâfrer tout et tout de suite. Le tangible avant tout ! Toute la matière ! D’abord le Palpable ! Tout ce qui peut s’avaler, s’ingurgiter, s’approprier, s’accaparer, se boyauter. Vousl’avez mise en fringale matérialiste irrésistible votre meute. Apôtres du mieux-vivre, la meute va vous bouffer, vous d’abord. Vous êtes au bout de votre rouleau des promesses. Vous avez déjà donné tout ce qui vousappartient pas et puis en surplus tous les brouillards de la Lune. La masse exige du consistant. Elle en a marre de vos paroles ! 150 années de paroles ! Vous n’y couperez pas. C’est vous le prochain “consistant”. Vous-mêmes ! comp-[97]tant ! Ah ! Si vous n’aviez jamais promis que des sacrifices, il serait peut-être encore possible de vous expliquer, de vous sauver. Mais vous avez promis toutes les choses qui se bouffent, toutes les bonnes choses que l’on peut chier. Alors ? Tant pis pour vous ! Il ne reste plus rien de chiable dans votre boutique, que vous-mêmes. Vous qui pendant 150 ans n’avez cessé de lyriser la mécanique, les droits du peuple, la muflerie, la matière, l’arrivisme et la merde, vous allez être servis merveilleusement ! merdeux ! Vous vous êtes promis aux chiots révolutionnaires vous-mêmes ! Exorbités, aberrants, pontifiants, cafouilleux cancre vous avez commis au départ l’erreur capitale, inexpiable, vous avez misé sur la tripe, vous avez adulé, exalté, flagorné, glorifié la tripe. La tripe sera toujours à la honte de l’homme, vous n’en ferez jamais un émouvant Credo, un titre de noblesse. Jamais. La tripe c’est toujours une erreur de la porter au pavois, la tripe sera toujours seulement la plus ridicule de nos servitudes, la plus piteuse de nos ordures. On s’en serait très bien passé. La nature a été vache. L’homme vous haïra toujours finalement, pour l’avoir mené par sa tripe, par son plus bas morceau. L’Homme veut être considéré,caressé, persécuté, pour son rêve, rien que pour son rêve ! C’est son dada ! Même le plus digestif, le plus bâfreux, le plus poubelleux des hommes est toujours plein de prétentions mystiques. Toutes les dialectiques sophistiqueries matérialistes ne sont que tout autant de gaffes grossières, apologies tarabiscotées de la merde, très maladroites. Rien de bandocheur.

Rien qui délivre, qui allègre, rien qui fasse danser l’homme. Vous ne verrez jamais que les êtres de pire bassesse, les voués, les maniaques intestinaux, les mufles essentiels, les hargneux boulimiques, les éperdus digestifs, les pleins de ripailles, les fronts écrasés, les bas de plafond, s’éprendre de tous ces programmes utilitaires forcenés, même travestis “humanitaires”.Rabelais s’est trompé. La tripe ne mène pas le monde, elle le perd. Maudite soit la tripe ! LaFrance crève de ne penser qu’à sa tripe. Gageure stupide d’attendre la panacée, la civilisationrédemptrice des pires hantés du cœcum, des plus prometteurs recordmen du plus gros étron. C’est folie ! La cha-[98]rogne la plus exaltée, la plus juteuse, la plus ardente en pourriture, la plus copieuse, ne peut faire naître malgré tout que des larves. On peut tenir l’Homme pour extrêmement charognier, cependant, malgré tout, sur la question de l’utilitarisme, les larves le baiseront toujours. Les séducteurs du matérialisme, pour une fois, c’est miracle ! ont visé trop bas, en parlant aux hommes. Cela paraît presque impossible ! Un peu trop bas en charognerie, d’où l’abracadabrante faillite de tout le systèmemaçonnique, judaïque actuel, soviétique, démocratique, rationaliste. Supercheries calamiteuses, supercafouilleries, épilepsies de plus en plus exorbitées, hurlantes, obscènes. Faillis ! Crochet ! Vendus ! Barrez ! Hideux ! Assez ! Au bagne ! Désolants cuistres radoteux ! miraux convulsionnaires ! prosaïstes époumonés ! supermufles outrecuidants, la Fête est finie ! Vous n’avez fait danser personne ! Vous êtes incapables ! funestes ! impossibles ! Vousexcédez la terre entière avec vos fausses notes ! Vous êtes mauvais à en périr ! Et vous périrez ! On va vous engouffrer aussi. La masse va vous tourner en merde, votre masse chérie.

La fameuse “soziolochie” égalisatrice, civilisatrice, fraternisatrice, annoncée à coups de tonnerres et d’éclairs à la porte de toutes les satrapies juives : U.R.S.S., Hongrie, Barcelone, Mexique (toutes banqueroutières) ce sont les peuples du Fascisme qui l’appliquent chez eux entre Aryens, contre les Juifs et la Maçonnerie. Qui a mis Rothschild en caisse ? c’est pas Daladier, c’est Hitler. Quant à l’Ère nouvelle, l’Humanité marxiste tellement “renaissante”, toute cette subterfugerie verbeuse s’est très vite déterminée en extraordinaires saturnales, déchiquetages, empaleries d’Aryens, massacreries insurpassables, tueries geôlières, tortures tartares, écorcheries de tout ce qui n’était pas juif, ne pensait pas juif. Qui a fait le plus pour l’ouvrier ? c’est pas Staline, c’est Hitler. Toutes les guerres, toutes les révolutions, ne sont en définitive que des pogroms d’Aryensorganisés par les Juifs. Le Juif négroïde bousilleur, parasite tintamarrant, crétino-virulent parodiste, s’est toujours démontré foutrement incapable de civiliser le plus minime canton de ses propres pouilleries syriaques. Quinze paillotes abrahamiques au rebord du désert suffisent, tellement fantastique [100] est leur pestilence, damnation, contamination, à rendre toute l’Afrique et toute l’Europe inhabitables. Et voici cependant le sapajou funeste que nous supplions à grands cris de recréer tous nos États, de fond en comble, nos traditions, nos vices, nos vertus, nos âmes. Pourquoi n’irions-nous pas demander tout de suite à l’hyène rigoleuse du Zoo ses recettes d’idéalisme ? Au crotale ses dévouements ? au rat d’égouts ses mystiques ? Les Juifs, racialement, sont des monstres, des hybrides loupés, tiraillés, qui doiventdisparaître. Tout ce qu’ils trafiquent, tout ce qu’ils manigancent est maudit. Dans l’élevage humain, ce ne sont, tout bluff à part, que bâtards gangreneux, ravageurs, pourrisseurs. Le Juifn’a jamais été persécuté par les Aryens. Il s’est persécuté lui-même. Il est le damné de sa propre substance, des tiraillements de sa viande d’hybride. D’où cet état de plastronnage perpétuel, de dervicherie compensatrice, cette arrogance, cet extravagant culot, cette jactance,saoulante, cette effronterie brailleuse, si dégueulasse, si répugnante. Bien sûr qu’il n’y peut rien, qu’il est irresponsable. C’est pas tout de même une raison pour que nous on s’en fasse crever, de ses tares, de ces malfaçons. Ça serait vraiment trop de complaisances. Il faut tout dire. Les races assez peu nombreuses malgré tout, qui peuplent ce monde, loin de fondre, de s’amalgamer, de disparaître en somme, selon la doctrine maçonnique, par croisements et mélanges, sont au contraire en train de s’affirmer, de se caractériser, de se distinguer de mieux en mieux, de plus en plus nettement les unes des autres. Nous n’allons pas vers la fonte des races, mais au contraire vers l’exaltation des races, exaltation biologique, très naturelle. Il fautcéder à cette loi, à cette tendance, nous les hommes, ou disparaître. Aucun compromis : « Devenir ou Disparaître », loi naturelle du devenir « biologique ». Les races ne sont pas, ellesdeviennent. Les Aryens, les rejetons aryens sont de plus en plus aryens, les jaunes de plus enplus jaunes, les Juifs hybrides grotesques (regardez ces figures) de plus en plus impossibles. Le juif doit disparaître. Il se débat, se révolte actuellement, il se raccroche. Loin des’effacer, il accapare au [101] contraire tout. Il ne veut rien céder, il veut tout prendre, et s’il ne peut tout prendre, tout détruire. Il n’admet rien hors de lui-même. Il veut être tout. C’est un imposteur délirant, un agonique forcené, un tyran tout exorbité, condamné, ayant le monde pour cabanon. Le fameux idéal du Juif n’est qu’un épileptique hargneux fantasme d’aliéné des grandeurs. Le Juif ne conçoit, ne peut concevoir l’Univers que peuplé d’esclaves terrifiés, absolument àsa merci, muets, rampants, toujours trop heureux d’être expédiés vers de nouveaux bagnes, denouvelles écorcheries, d’autres Apocalypses. Dans l’angoisse d’être repéré, isolé, démasqué, l’hybride juif n’en finit jamais d’abasourdir, d’ahurir, d’estomaquer les masses, en long, en large, en profondeur, à l’aide des pires tintamarres hypnotisants, des trois cent mille jérémiades revendicatrices furieuses, de ses clameurs aux outrages, de ses hâbleries prophétiques, fureurs incantatoires. Il est fou d’angoisse le Juif et il veut nous rendre fous. Il y parvient par dervicheries, baratineries,
perpétuelles. La Comédie Juive mondiale : Entrez ! entrez ! venez voir ! Les Terribles Malheurs et Merveilleuses Vertus d’Israël ! fait salle archi-comble. C’est même à tout bien considérer leseul spectacle qui fasse actuellement recette, qui plaise vraiment au populaire. Certains beaux esprits chagrins, quelques délicats, petites moues, prétendent que le théâtre se meurt ! Qu’il est mort ! Poses ! Sornettes ! Jamais au contraire il ne s’est mieux porté ! Les Terribles Malheurs remplacent, effacent toutes les comédies précédentes, périmées. Voici le fait accompli, essentiel. Voilà ce qu’il faut dire, admettre. Si la foule participe ? Elle se donnecorps et âme ! Jamais Mystères, au Moyen-Âge, ne connurent foules aussi sincères, dociles,ferventes, ébahies ! S’il y fonce le peuple aux Terribles Malheurs ? Il en redemande ! Il s’enfait mourir ! Il s’en suicide de folle ferveur ! Toutes les pires figurations, les plus meurtrières, il les exige, et pas du flan ! Au réel ! Toute la Musique ! Il est de toutes les batailles ! de toutes les tueries ! Toutes les boucheries il les assiège ! il les emporte à l’assaut. Pour les Terribles Malheurs et les Merveilleuses Vertusil s’est déjà [102] fait massacrer par millions et par millions et demain c’est pas fini, ça sera par dizaines de millions et dans le plus fol enthousiasme et jusqu’au dernier qu’il se fera équarrir. Qui parle de crise du Théâtre ? Quel aveugle ? Quel niguedouille ? Jamais on avait observé dans le cours des siècles, au contraire, telle frénésie de théâtre ! Comédie ! Mystère plus astucieux, plus époustouflant ! plus fastueusement héroïque ! plus horrifiant ! torrentiellement sanglant ! vrombissant de fureurs cabotines ! plus unanimes surtout ! Ah !Voilà ! Plus unanimes !



LA 4eme PARTIE DE "L'ÉCOLE DES CADAVRES"

de LOUIS FERDINAND CÉLINE EST ICI

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<br /> Description : Mon Blog(fermaton.over-blog.com),No-24, THÉORÈME DE CÉLINE.- CONSCIENCE VIVANTE ?<br />
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L
Wahou ! Effectivement c'est très trash !! C'est vraiment incroyable qu'un tel écrivain est put être aussi dingue par moment.... Je ne pensais pas que ces pamphlets étaient aussi haineux !
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